Droits devant !
<strong>Où :</strong> au 47 rue de Dantzig, dans le plutôt bourgeois 15e arrondissement.
<strong>Quoi :</strong> Un local discret, invisible depuis la rue, qu'une grille sépare… du laboratoire central de la préfecture de police. Les prochains rassemblements de l’association sont indiqués au marqueur noir sur un tableau posé au milieu de la pièce principale, placardée d'affiches de manifestations et d’appels de soutien au peuple palestinien. Si les permanences de Droits devant ! ont lieu ici tous les mercredis, c’est surtout le samedi où les militants se retrouvent pour discuter de « l’actualité de la lutte ». « C’est le seul moment où tout le monde est libre » explique Aziza, l’unique salariée de l’association.
<strong>Le public :</strong> Essentiellement des sans-papiers qui viennent obtenir de l’aide pour les démarches en préfecture. Aziza, elle-même passé par là avant de se voir régularisée, garde sur elle le téléphone d’urgence « au cas où il y aurait des arrestations » de personnes menacées d’expulsion. Mais Droits devant ! accueille aussi les mal-logés et les travailleurs car depuis 20 ans son credo n’a pas changé : défendre la légalité des droits et lutter contre la précarité.
<strong>Le proprio :</strong> La Mairie de Paris, dont les occupants sont locataires et qui verse une maigre subvention à l’association. Ironie du sort, Droits devant ! a été menacée d’expulsion de ses précédents locaux du 18e arrondissement. Désormais installée au fin fond du 15e arrondissement parisien, elle peine à trouver la même proximité avec son public.
<strong>Le courant :</strong> Selon Jean-Claude Amara, l’un des fondateurs de Droits devant ! et du Dal (Droit au logement), si l’association « est clairement détachée d’un quelconque parti politique », elle est membre d'Attac et se revendique « anti-impérialiste ». Entre manifestations, occupations et campagnes médiatiques, les membres de Droits devant ! font de la résistance aussi bien contre l’exclusion en France qu’envers la « globalisation capitaliste ».