Solidaires
<strong>Où :</strong> Au 144, boulevard de la Villette (Paris 19e), à deux pas de la place du Colonel Fabien et du siège du PCF.
<strong>Quoi :</strong> Les secrétariats national et parisien du syndicat Solidaires, issu de la scission intervenue en 1995 à la CFDT, qui a payé cher son soutien au Plan Juppé. Depuis, le syndicat est souvent perçu comme jusqu'au-boutiste : l'odeur de tabac froid dans la cage d'escaliers rappelle d’ailleurs les interminables AG étudiantes. Mais le local évoque plutôt une BU studieuse : « C'est avant tout un lieu de travail, ici » rappelle Frédéric Bodin, du secrétariat national. C'est à peine si l’on y trouve le temps de rédiger un tract, entre réunions des commissions thématiques et coups de fil des sections locales – « parfois pour des trucs bêtes, comme le numéro d'une autre section... » s'amuse Frédéric.
<strong>Le proprio :</strong> Un bailleur privé, à qui le syndicat reverse un loyer. La mairie de Paris en prend une partie à sa charge, n'ayant pu loger Solidaires à la Bourse du travail, comme les autres organisations salariales reconnues.
<strong>Le public :</strong> A quoi ressemble l'adhérent-type de « Sud » ? « Il ressemble... à un salarié. La copine qui bosse à Sephora ressemble à une employée de Sephora, le copain qui bosse à l'hôpital public ressemble à un salarié de l'hôpital public » décrit Frédéric, un brin tautologique. PTT, Finances, Santé et Rail constituent les plus gros bataillons de l'union syndicale Solidaires, qui compte quelque 100.000 adhérents.
<strong>Le courant :</strong> Seule certitude, le syndiqué Solidaires « n'est pas de droite ! Enfin, on ne sait jamais, hein, mais bon... », sourit Frédéric d'un air entendu. Le spectre politique irait plutôt du PS à l'extrême-gauche, mais le syndicat cultive son indépendance vis-à -vis des partis. Coté culture politique, il serait partagé entre libertaires et tenant d'une « gauche plus traditionnelle, à base d'Etat-providence ».