La FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tout-e-s les Immigré-e-s)
<strong>Où :</strong> Au 58, rue des Amandiers, à deux pas d'un foyer de migrants entre Ménilmontant et le Père Lachaise, dans le 20e.
<strong>Quoi :</strong> Le siège national de la Fédération des associations de solidarité avec tout-e-s les immigré-e-s (Asti), dont la première fut créée en 1962 après l'incendie d'un bidonville à Châtenay-Malabry (92). Sept permanents – « et un homme de ménage » insiste la coordinatrice Fernanda Marrucchelli – travaillent dans ces bureaux qui chapeautent la soixantaine d'Asti du pays. Au programme : cours de français, permanences juridiques ou aide à la reconnaissance des droits sociaux. « Hors de toute logique misérabiliste. On leur explique que le droit n'est pas figé, et qu'il faut investir les rapports de force. »
<strong>Le proprio :</strong> Un bailleur privé loue ce local à la FASTI, qui se finance par un mix de cotisations et de subventions publiques, mais cela change d’une Asti à une autre.
<strong>Le public :</strong> « Les invisibles de notre bien-être » résume, lyrique, Fernanda Marrucchelli, pour désigner ces classes populaires employées en cuisine, dans le bâtiment ou les services à la personne. Certains ont un titre de séjour en règle et viennent solliciter de l'aide pour les démarches de naturalisation, quand d'autres sont demandeurs d'asile ou travailleurs sans-papiers, issus pour un bon nombre d'entre eux d'Afrique subsaharienne.
<strong>Le courant :</strong> Féministe, anticapitaliste et tiers-mondiste, à en croire son site Internet et les brochures et tracts proposés sur place. Une filiation claire au mouvement social, à laquelle Fernanda Marrucchelli apporte sa petite touche déconstructiviste, à base de « renversement des rapports de force » et de « déconstruction de l'imaginaire [des migrants] proposé par les classes dominantes, fait de haine et de peur ».