Le petit ZPL
C’est quoi ? Un petit canard local palaisien tiré à 3500 ex, vendu majoritairement à la criée dans les marchés, qui veut « contester la morale, défier l’autorité et affronter l’ordre établi ». Raphaël Godechot, l’un des fondateurs de cette « zone de publication libre » détaille : « C’est un journal-outil, plus citoyen que politique, pour que les choses bougent, pour mettre la pression sur les décisions politiques locales : avec l’appui de notre lectorat, on essaye d'être les garde-fous de la Ville. »
C’est qui ? Une bande de potes - dont des profs, des employés municipaux… - qui voulait réagir à la fermeture du Ferry, un lieu de vie culturel de Palaiseau. « Le premier numéro, c’était une grande sérigraphie recto verso, pliée à la main et dispo en 1000 ex. On pensait que ce serait un one shot », se souvient Raphaël. Depuis, ils en sont à leur septième numéro et ont même un chouette local, qui leur sert de rédaction et de petite boutique. Ils y vendent leurs journaux mais aussi des sapes locales, des CD… « On sait que le journal tout seul ne changera pas la ville, mais en s’alliant avec des musiciens, des graffeurs, des gens qui font de la mode… On peut toucher plein de monde », souligne Raphaël.
On y lit quoi ? Des reportages satiriques, comme sur le business du mal-être au salon du bien-être, des papiers de fond sur le centre de rétention administrative local ou sur la ghettoïsation de la ville des Ulis par exemple, ou encore une enquête sur la mystérieuse disparition de bancs publics…
Et après ? L’équipe - une trentaine de bénévoles - aimerait couvrir toujours plus les autres villes du 91, développer la vente en kiosques. Ils ont aussi un petit rêve pour boucler la boucle : recréer un lieu comme le Ferry, avec café, bar, atelier de couture, permanence juridiques, salle de rédac…