Le siège du NPA
<strong>Où :</strong> Au 2, rue Richard Lenoir, entre le périph' et le métro Robespierre, à Montreuil.
<strong>Quoi :</strong> Une imposante bâtisse lambda de cette banlieue ouvrière, sans signe distinctif autre qu'un écriteau indiquant qu'il s'agit d'une imprimerie. Oui, mais celle du NPA, qui y imprime son hebdo <em>L'Anticapitaliste</em>, parmi d'autres journaux et tracts, y compris pour d'autres organisations. Au 2e étage, un long couloir, des salles en enfilade et des photocopieuses qui tournent sous les néons composent le siège du parti. Bref, des bureaux, où une poignée de permanents lisent des journaux et font des communiqués de presse, tout en suivant l'actualité locale et nationale. « Avant d'appeler à manifester, ou pas » détaille Alain Krivine himself.
<strong>Le proprio :</strong> Un propriétaire privé quelconque, qui le loue à la LCR, devenu NPA depuis 1976, se souvient le cofondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire.
<strong>Le public :</strong> « Il n'y a pas grand monde qui vient ici, la plupart des gens s'adressent directement aux comités locaux. Mais il peut y avoir quelques curieux de temps en temps, l'adresse est publique... », souligne Alain Krivine. Quant au militant-type (le parti en revendique 3.000), il serait « salarié, plutôt de la fonction publique, et plutôt jeune par rapport aux autres partis ».
<strong>Le courant :</strong> S'il y en a pour qui Nouveau Parti Anticapitaliste ce n'est pas clair, on ne peut rien pour eux, désolé. Fondé en 2009 en remplacement de la très soixante-huitarde LCR, le NPA se veut moins intello et davantage branché sur le mouvement social ou les quartiers populaires que son ancêtre. Mais Alain Krivine n'a pas renoncé à la dialectique : autogestionnaire comme les libertaires « mais aussi pour la centralisation des luttes », révolutionnaire et unitaire à la fois. Le NPA ne porte pas les élections dans son cœur mais y va tout de même, rejetant à la fois une LO « trop ouvriériste et sectaire » et un Mélenchon « institutionnaliste ».