Le CICP (Centre International de Culture Populaire)
<strong>Où :</strong> Au 21ter rue Voltaire, tout près de la place de la Nation dans le 11e arrondissement.
<strong>Quoi :</strong> Une grande bâtisse gardée par une porte en fer rouge, façon ancienne usine (en fait une imprimerie) reconvertie en club underground. Passé le sas sous vidéosurveillance, Sylvain, à l'accueil, explique que cette association d'associations (86 en tout) n'a pas que des amis. « On abrite un gros pôle Palestine, donc on est souvent la cible de la LDJ. » Ou encore du GUD, comme lors de ce concert de soutien aux antifas de La Horde, où Clément Méric était de la partie. « C'était quelques mois avant sa mort », se souvient Sylvain non sans émotion. Débats, cycles de formation politique, projections ou encore barbecues (« parillas ») en soutien aux familles de disparus de la dictature uruguayenne composent aussi la liste à rallonge des événements qui y prennent place.
<strong>Le proprio :</strong> La société coopérative immobilière (SCI) Les Boulets-Nanteuil, à qui les 86 associations présentes reversent une cotisation. Fondée en 1976 par des militants anti-colonialistes voulant soutenir les dernières luttes de libération nationale (Mozambique, Érythrée...), la société a passé 18 ans rue de Nanteuil dans le 15e, avant de se tourner vers plus grand – et moins cher – dans le 11e arrondissement.
<strong>Le public :</strong> Collectifs de sans-papiers, soutiens à la diaspora gabonaise (l'événement du soir), jeunes Palestiniens du camp de Deisheih venus se former à la vidéo... En plus de la soixantaine de permanents et des militants des assos résidentes, le CICP brasse franchement large, en fonction des événements à l'affiche. En tout cas au rez-de-chaussée : les étages, eux, sont réservés aux locaux.
<strong>Le courant :</strong> Altermondialiste en long, en large et en travers. D'ailleurs, le CICP se retrouve aujourd'hui presque à l'étroit dans ses 1.200m² pour abriter toutes les associations membres.