La Brèche
<strong>Où :</strong> Au 27 rue Taine, en contrebas de la place Félix-Eboué (métro Daumesnil) dans le 12e.
<strong>Quoi :</strong> La librairie officielle du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), où une grande table couverte de polars accueille le visiteur. « Un produit d'appel pour les gens du quartier » confesse volontiers Antoine, « le vieux de la taule ». Mais attention, les polars sont choisis pour leur « background social ». Puis s'enchaînent les rayons féminisme, mouvement ouvrier, Commune, Révolution, fascisme (un pictogramme de tête de mort le représente)...
<strong>La clientèle :</strong> « Il y a beaucoup de gens du NPA, quand même... » concède Antoine, entre une réunion de section et... un petit coucou d'Olivier Besancenot qui passe une tête. Une pincée de guest stars, donc, une bonne dose de militants, et quelques gens du coin.
<strong>Le proprio :</strong> Le NPA – dont le siège parisien occupe les bureaux voisins – qui loue la salle à La Brèche depuis 2000, après 20 ans passés rue de Tunis, tout près de la Nation. Eh oui, car avant 2009 – date de fondation du NPA, La Brèche était la librairie de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), issue de la Ligue Communiste (1969-1973), elle-même issue de la JCR (Jeunesse Communiste Révolutionnaire)...
<strong>Le courant :</strong> Anticapitaliste, la librairie se veut aussi altermondialiste et... libertaire. Donc anti-électoraliste... mais pas anti-électorale. Antoine détaille : « Contrairement aux anars, on se présente aux élections... mais pour les dénoncer. On n'est pas dans le monde des Bisounours, on ne dissoudra pas l’État du jour au lendemain par décision de Congrès ». Des désaccords qui restent cordiaux : la librairie se veut avant tout « une vitrine » pour le parti, dans sa diversité. « Tant qu'un livre est intelligent, on le propose ici. Même s'il traîne le NPA dans la boue ».